lundi 16 décembre 2013

Non mais quel culot...

Monsieur M. avait normalement rendez-vous à 14h00. Monsieur M. a un peu plus de 30 ans, est asthmatique et s'est déjà retrouvé plusieurs fois en réa (il fume toujours).

Je l'appelle. Il me dit que je lui ai noté le rendez-vous pour demain à 14h00. C'est marrant, il m'a déjà fait le coup au précédent rendez-vous...

Mon patron, plutôt énervé car il le connaît depuis petit et qu'il rate très souvent ses rendez-vous, sans aucune excuse, m'a pris le téléphone.

Il en ressort que c'est ma faute (mais comme la fois d'avant il n'a plus le papier que j'ai fait) et que ce n'est pas la première fois. Du coup, mon patron a sorti le grand jeu, devant moi :

"Ah ben si c'est elle qui s'est trompée et qu'en plus ce n'est pas la première fois je ne vais pas laisser passer ça. C'est inadmissible. D'ailleurs sa prime de Noël va sauter, aucune raison que je cautionne son manque d'attention."

Heureusement que je le connais :D Le but était de faire réagir ce patient. Qui a trouvé tout à fait normal que ma prime de Noël me soit sucrée vu que je me trompe régulièrement.

Mon patron lui a donné un autre rendez-vous. Et il m'a dit qu'on aura une petite discussion tous les trois. Mouahahahahaha...

jeudi 5 décembre 2013

Dans ta face !

Actuellement, nous sommes apparemment dans une grande période d'enquêtes. Le téléphone sonne souvent pour ça et bien sûr il n'est pas compréhensible que le médecin ne soit pas disponible.

À l'instant, un appel en numéro secret, ce qui commence bien. Avec en plus une personne désagréable qui ne connaît pas le mot "bonjour". Je sais, j'ai bientôt 32 ans et je revendique être une vieille conne côté politesse pour le minimum de base. Quand même.
Interlocutrice : bla bla bla enquête bla bla bla entreprise de moins de dix salariés bla bla bla parler au responsable.
Moi : Il s'agit d'un cabinet médical et le médecin est en consultation tout le temps.
Interlocutrice : Je peux le joindre quand ?
Moi : Oh... vers 22h00 ?
Interlocutrice (voix outrée) : Mais nous terminons à 17h00 !
Moi : Vous savez, LUI n'a pas d'heure.
Interlocutrice : Merci au-revoir. *CLAC* (j'avais prévu le coup, j'avais déjà éloigné le combiné, hé hé)
Ça devient vraiment fatigant... Fatigant d'être interrompue dans son travail pour ça, fatigant de se retrouver avec des personnes désagréables, fatigant d'expliquer que le médecin bosse de 8h à une heure indéfinie (quasiment sans pause repas), fatigant de bla bla bla.

C'est la première fois que j'ai répondu cela. Et vu le résultat, je vais continuer.


mercredi 4 décembre 2013

Je me demande...

Mon employeur a eu un appel d'un autre pneumologue qui a été mandaté pour une expertise concernant un patient suivi ici. Il avait besoin des dernières informations suite au contrôle. Normal.

Mon patron a fait un courrier que j'ai tapé, ce qui est toujours normal. Il a pu le donner dans la foulée au confrère pneumologue lors d'une réunion.

Il m'a rapporté des éloges de sa part : la lettre est très bien faite et ça a été rapide, l'enveloppe est très bien faite aussi (c'est une enveloppe imprimée avec son nom, qu'est-ce que ça a de surprenant ?!) et je suis très gentille au téléphone, serviable, j'ai une voix douce, etc.

Et là, il y a eu LA grande question, posée de façon "enthousiaste" (je cite) : "elle est comment ta secrétaire ?". Physiquement parlant, je précise. Mon patron n'a pas répondu, il a rigolé.

Pourquoi a-t-il rigolé ? Par rapport à cette question que je me pose : est-ce que le confrère pneumologue aurait été aussi "enthousiaste" s'il savait que je suis obèse, non maquillée, coiffée on ne peut plus normalement (coiffeur 1 à 2 fois dans l'année), non manucurée, etc. ? D'un point de vue vestimentaire je suis on ne peut plus classique : jeans et t-shirt. Je suis propre sur moi mais je ne suis pas du tout dans les critères des "canons de beauté" actuels :D

Je serais curieuse de savoir... Les gens peuvent parfois tellement changer quand ils voient la personne en face. Après tout j'ai déjà eu droit à des "je ne vous imaginais pas comme ça" de nouveaux patients. Je préfère ne pas demander ce qu'ils imaginaient ^^;

vendredi 29 novembre 2013

Un coup de pied dans la fourmilière pour bientôt ?

Monsieur M. bénéficie d'une ventilation par PPC car il fait des apnées du sommeil. Il a changé de médecin prescripteur car il connaît mon employeur. Jusque là, tout va bien.

La demande d'entente préalable arrive, remplie sur une feuille en ALD. Or, il n'y a que deux ALD qui prennent en charge la PPC : celle pour l'hypertension artérielle sévère et celle pour insuffisance respiratoire chronique. Il n'a ni l'une, ni l'autre.

Je demande donc au prestataire de refaire la DEP non en ALD. Ils ont tenu à informer le patient car "cela a pourtant toujours été fait en ALD". J'ai juste envie de dire que je m'en contre-fiche si le médecin d'avant faisait ça alors qu'il n'aurait pas dû. C'était son problème. Là ça devient le mien et surtout celui de mon employeur en cas de vérification.

Le patient téléphone ce matin pour dire qu'il ne comprend pas. Je lui explique tout. Et surtout que les contrôles sont de plus en plus fréquents, d'autant qu'il y a eu beaucoup d'abus. Le résultat ? Il va demander à son médecin pour avoir une ALD soit pour HTA sévère, soit pour IRC afin de continuer à bénéficier de la prise en charge à 100 % de sa PPC.

J'ai presque envie de dire "lol, pour l'HTA tu peux te brosser et pour l'IRC tu crois qu'avec des valeurs fonctionnelles normales tu vas l'avoir ?". C'est fou ce système d'acquis... Surtout pour un traitement pris en charge avec des tarifs définis par la sécu et non par les prestataires.

Comme dit mon employeur, si monsieur le président fout un gros coup de pieds dans la fourmilière il va y en avoir du français râleur dans la rue pour des acquis dont il n'a toujours pas compris à quoi ils correspondent...

mercredi 13 novembre 2013

J'écris peu

Je voulais extérioriser un maximum de choses mais j'écris peu finalement. Pour preuve, le dernier billet date du 25 septembre !

J'ai tellement de choses en tête... Déjà avec le travail, ce flux continuel de patients qui ne fait qu'augmenter et tout ce qui s'y rattache à gérer. Les bilans pré-opératoires à faire en quatrième vitesse parce que forcément, ça ne peut pas attendre. Et les courriers dans la foulée pour le cardiologue.

Ma maman chez qui une suspicion de caillot sanguin a de nouveau eu lieu. Mon patron a regardé son scanner : il n'y a rien aux poumons. Ce qui est déjà un grand soulagement vu qu'elle avait failli mourir d'une embolie pulmonaire. Certes, elle a eu 70 ans cette année mais je ne la trouve pas prête à mourir.

Beaucoup trop de choses cheminent dans ma tête. Le boulot et le perso. Le boulot qui se répercute sur le perso et le perso qui se répercute sur le boulot. La Salope Et Pétasse (comprendre "Sclérose En Plaques") fait des siennes, pas qu'un peu. La douleur a sacrément augmenté et je suis limitée. J'ai bientôt 31 ans et par moment je suis aussi ralentie que ma maman de 70 ans ! Ces moments arrivent de plus en plus.

Le moral essaie de se débiner mais je le tiens. Il ne se tirera pas si facilement, non mais. Par contre avec les fêtes de fin d'année approchant et les patients qui vont m'offrir une boîte de chocolat (ça me met dans tous mes états tellement je suis émotive en ce moment) je ne sais pas comment je vais tenir. Ne pas lâcher prise. Ne pas la laisser prendre le dessus...

mercredi 25 septembre 2013

Autre dimension ?

Je m'en vais joyeusement saisir des données concernant le suivi SAS des patients. Si si, joyeusement. Non mais franchement, qui ne rêverait pas d'avoir du temps à perdre avec ça ainsi qu'avec les erreurs de codage ? C'est vrai quoi.

Voici ce qui est affiché aujourd'hui :

A partir de ce soir (27/06/2013) et jusqu’au vendredi 28/06/2013 20H les sites internet OSFP ET OPTISAS ne seront pas accessibles.
Aucune inclusion dans OPTISAS ne sera possible.
veuillez nous excuser du dérangement,
L’équipe technique.
D'accord. Alors selon mon agenda à moi nous sommes le 25 septembre, ce qui m'a été confirmé par d'autres éléments. Encore une fois, le message est arrivé plusieurs mois plus tard. Bon, là on s'en fiche un peu. Mais quand c'était pour s’intégrer à une formation continue sur le sommeil et qu'on est prévu 3 mois après la date de clôture des inscriptions... non. D'ailleurs ils ont accepté toute inscription faite après, nous n'étions pas les seuls.
 
Superbe réactivité d'une base de données qui se veut à jour. Ou alors qui est dans une autre dimension temporelle. Hum.

Retour en enfance...

Je reconnais que je n'étais pas facile quand il s'agissait des piqures. Les aiguilles. La grosse douleur que cela allait entraîner. C'était idiot, ce n'était pas douloureux. Mais ma mère me stressait tellement à l'avance que j'arrivais paniquée et je faisais une crise à chaque fois. Une fois c'est mon frère cadet qui m'a tenue. J'ai eu mal mais c'est parce que j'avais bougé le bras.

Avec le recul je réalise à quel point c'était idiot de ma part. Mais aussi de celle de ma mère qui causait cette peur et l'augmentait. Maintenant j'ai mal seulement quand la personne n'arrive pas à piquer correctement (genre une prise de sang où j'ai été piquée une dizaine de fois, sans succès). Par contre je ne peux pas regarder l'aiguille entrer. Une fois dedans c'est bon mais entrer je ne peux pas.

Ce matin, un père de famille de 31 ans (mon âge) est venu avec sa fille de 12 ans pour démarrer une désensibilisation injectable. La jeune L. m'a de suite demandé si ça faisait plus mal qu'un vaccin. Je ne mens pas, cela n'a aucun intérêt. Je lui ai dit que ça pique un peu mais que ce n'est pas douloureux. Je ne le sentais déjà pas...

Injections faites au père en premier. Vient le moment de les faire à L. Impossible... Contexte : petit frère de 4 ans (je pense) malade et en pleurs, criant en voyant les piqûres car il pensait que c'était pour lui et le père qui s'est de suite mis à crier sur sa fille que c'était du cinéma etc. Résultat : L. en pleurs parce qu'elle avait peur et tout a été démultiplié dans un contexte pareil. Encore plus quand son père lui a enlevé son pull de force et a tenu ses bras pour ne pas qu'elle bouge. Mon patron a refusé de faire les injections dans des conditions pareilles car la peur était réelle et les réactions du père n'ont rien arrangé...

Je me suis souvenue de moi petite. J'ai pris L. à part pour discuter avec elle, pour qu'elle se calme. Chose qu'il était inutile d'espérer avec l'état d'énervement de son père. Elle a vraiment peur, c'est son père qui a décidé que ce serait des piqûres et non des goutes car il trouve ça plus facile. Sa mère l'a comprend mais quand son père dit quelque chose ça se passe toujours comme ça. Il ne l'a frappe pas, il l'envoie dans sa chambre quand il est énervé. Elle m'a déballé tout ça, comme si elle me voyait régulièrement. Elle m'a même serrée contre elle quand je lui ai dit qu'il n'y aurait pas de piqûre. Elle avait besoin d'être rassurée, pas qu'on lui crie dessus. Pourquoi se comporte-t-il comme ça ?

Au final, il n'y aura pas de désensibilisation pour elle pour le moment. Le père refuse les gouttes car il n'a pas envie de s'embêter avec ça (dixit). Il a même parler d'immobiliser sa fille pour que mon patron fasse les injections, ce qu'il a refusé. En partant, il la regardait de travers. Il l'avait punie en prenant son téléphone portable. Je pense qu'elle aura aussi droit au fait de rester dans sa chambre...

Je suis certaine que lui aussi avait peur des piqûres quand il était petit. Crier n'arrange rien, il doit s'en rendre compte quand il crie sur son fils malade pour qu'il se calme (résultat : il crie encore plus). Je ne comprends pas. L. m'a fait un petit sourire en partant. On va dire que c'est déjà ça de gagné, elle ne pleurait plus et a fait un petit sourire. Maigre consolation.

vendredi 30 août 2013

Envie de crier

Discussion en salle d'attente entre deux patientes. L'une d'elle dit : "Je ne suis pas raciste, mais il faut quand même se méfier des musulmans...".

Ok... L'homme étant un loup pour l'homme, autant se méfier de vraiment tout le monde. C'est vraiment gratuit comme phrase...

lundi 26 août 2013

La rentrée

De la maternelle à la moitié du collège, j'adorais la rentrée. Je n'aimais pas être en vacances, mon but c'était d'apprendre. Même si je reconnais que je ne faisais pas d'effort. La "tristesse" d'être en vacances a peu à peu fait place à l'enthousiasme et dès début août je commençais à avoir mal au ventre à l'idée de la rentrée. Ce sentiment ne m'a plus quitté depuis.

Pendant ces quinze jours de congés, j'étais rongée par l'idée de retourner au travail. Et ce d'autant plus à cause des travaux : il avait fallu déplacer tellement de choses qu'il faudrait à présent replacer !

J'ai rempli les armoires des bacs de dossiers qu'il avait fallu sortir pour pouvoir déplacer ces armoires. Mon dos (ou ce qu'il en reste) en est le témoin. J'ai aussi réussi à vider l'une des salles de ce qui n'avait rien à y faire.

Il y a de la poussière partout, c'est ignoble... Un coup d'aspirateur de l'entreprise sol/peinture aurait été la moindre des choses vu le montant du devis.

En plus il reste des problèmes :
  • mon chauffage réversible en clim dont la clim n'a pas été réparée ;
  • le câblage téléphonique n'a pas été revu (ce qui amène des coupures régulières du téléphone) ;
  • ouverture de la porte d'entrée qui ne fonctionne plus depuis le bureau du médecin (il va donc devoir sortir de son bureau pendant la consultation, aller au secrétariat puis retournée à sa consultation) ;
  • un convecteur a été remplacé dans la mauvaise pièce ;
  • le menuisier va devoir repasser pour terminer l'installation de la nouvelle porte du bureau du médecin (qu'il a bâclée, de surcroît) ;
  • etc.
Je dois également faire le deuil de la fidèle imprimante laser datant de plus de 10 ans et qui n'a apparemment pas aimé qu'on la déplace. Ou alors elle est morte à cause de l'odeur de la peinture.

En tout cas, vraiment pas de tout repos entre tout cela, le travail habituel et les urgences (vraies et fausses).

Je veux de nouveau être en vacances...

mercredi 7 août 2013

Les perles du jour

"On a le temps de mourir chez vous !!!"

Oui. Tout le monde meurt d'une allergie aux pollens, c'est bien connu. La preuve : la secrétaire, donc moi, est une morte-vivante.


"J'ai mes trucs depuis hier matin, ça va se voir à la radio ?"

... non... J'ai juste envie de demander comment elle veut que ça se voit vu qu'il s'agit d'une simple radiographie et qu'en plus ce sont les poumons qui sont visés, pas plus bas. Par contre, le fait de me l'avoir demandé devant la salle d'attente où il y avait du monde, je ne veux pas m'avancer, mais je pense que ça s'est su.


"Je suis la remplaçante du Dr D. et je vois Madame W. pour la première fois. Elle n'est pas venue hier matin parce qu'elle n'allait pas bien du tout."

Ouais. En effet je constate de suite vu la conversation il s'agit du premier contact avec la patiente et je pense que la remplaçante ne se fera plus avoir par son air constant de chien battu. Comme dit mon patron : "elle a eu de sacrées emmerdes mais elle joue sur la corde émotionnelle". Même moi je m'en suis aperçue alors que généralement je suis l'idiote qui ne remarque rien. Donc au final un autre rendez-vous est prévu auquel elle viendra ou ne viendra pas. C'est variable.


"Je n'avais pas compris qu'il fallait mettre les piles comme ça..."

C'était pour un enregistrement polygraphique du sommeil qui aurait du avoir lieu hier soir. J'ai fait toute une fiche détaillée sur comment tout installer, y compris comment mettre les piles. Et je montre toujours tout au patient. Là en plus le patient était là avait son épouse. Donc au lieu de mettre la pile du haut avec le plus vers l'extérieur et celle du bas avec le moins vers l'extérieur, elle a mis les deux piles avec le plus vers l'extérieur. Forcément, l'appareil n'a pas démarré. Ce qu'elle ne comprend pas.


"J'ai rapporté des radios des poumons. Vous ne me l'avais pas dit mais je pense que c'est nécessaire."

Bien bien bien. Il est 16h15 environ. Je t'ai contacté il y a 1 heure pour avancer ton rendez-vous car une place s'est libéré et qu'il y avait soi-disant urgence. Or, pendant cet appel, j'ai précisé comme à mon habitude de rapporte les radiographies des poumons. Mais bon, on va dire que c'est mon grand âge (le même que le tien) qui fait que j'ai oublié de le dire.

vendredi 2 août 2013

Stress stress stress

Des travaux sont prévus à partir du 8 août pour refaire certaines choses dans le cabinet. À savoir : peinture + sol dans le bureau patron, au secrétariat et dans tout le corridor (le cabinet est en longueur). Ainsi que changement de convecteurs dans toutes les salles. C'est en branle depuis un moment mais le stress augmente de plus en plus.

Patron s'exprime mal. Donc je ne comprends pas ce qu'il veut dire et je m'oppose à certaines choses. Sauf qu'au final, après une semaine à tenter de se comprendre, on vient d'y arriver ! Même qu'il a admis qu'il est stressant avec tout ça. C'est un bon début.

Il faut déplacer tellement de choses... J'ai essayé de prendre de l'avance pour certaines tâches mais est-ce que ce sera suffisant pour être dans les temps ?

Je me sens un peu comme Wile E. Coyote ("Genius", s'il vous plaît) quand il appelle à l'aide :-S

mercredi 31 juillet 2013

Vaut-il mieux en rire ?

C'est le genre de situation où je ne sais toujours pas quoi dire mais où malgré tout une réponse sort spontanément de ma bouche sans que j'ai eu le temps d'analyser quoi que ce soit.

Patient sous oxygène, pas bien, à qui patron fait des gaz du sang pour voir s'il y a une modification de prescription à faire et tout ça. Donc premier gaz avec oxygène fait. Maintenant, on coupe quinze minutes pour voir quels sont les chiffres sans.

Moi : On fait comme d'habitude, on coupe et il vous fera un autre gaz du sang.
Le patient, avec un petit rire jaune : D'accord. Si jamais je meurs, je vous appelle.
Moi : Merci, c'est gentil à vous de prévenir.

Cette phrase, que je trouve en fait idiote, l'a fait sourire. Il s'est détendu. Je crois que depuis ces années ici, je devrais faire confiance à mon cerveau dans ce genre de cas. C'est si je commence à trop cogiter que je ne sais vraiment pas quoi dire. C'est parfois bien fait dans la tête. Faudrait juste que ce soit plus souvent le cas.

vendredi 19 juillet 2013

Les petits maux du jour

Dans les petites maux mots du jour nous avons : "[...] merci également à votre collaboratrice qui est toujours agréable et professionnelle.".


Je n'ai bien sûr mis qu'un extrait de cette carte reçue aujourd'hui pour annoncer le décès d'un patient. C'est sa fille qui nous l'a envoyée.

Je n'ai pas mis cet extrait pour "me la péter". Son mot est très gentil mais... n'est-il pas normal que je sois ainsi ? Je fais mon travail et j'essaie de bien le faire, même si je ne l'aime pas. C'est ainsi que j'ai été élevée.

J'en reviens encore une fois à ces patients qui me parlent des "secrétaire désagréables/aigries/mauvaises" (rayer la mention inutile s'il y a). Je me sens une vieille conne (alors que j'ai 31 ans) car je me dis que cela n'est absolument pas normal. Que ce soit après 3 ans ou 20 ans d'activité dans ce domaine.

Non, le patient ne mérite pas de se prendre la mauvaise humeur d'un(e) secrétaire, quelle que soit la raison, car cela n'a rien à voir avec le patient. Suis-je un des rares spécimens à encore penser ainsi ?

jeudi 18 juillet 2013

Le temps est compté


Probablement l'une des pires campagnes, du moins pour moi, ayant été faite. Franchement, quand je vois les patients qui ont eu un AVC, je me dis que si se passait comme dans leur chanson, ils auraient eu le temps d'en mourir au lieu d'avoir une légère paralysie puis de revivre normalement (sauf pour une qui a fini entièrement paralysée).

Et surtout, j'ai le profil type, selon cette campagne, du patient qui fait TOUT LE TEMPS un AVC en fait : incapable de fournir une expression autre que renfrognée (un sourire faut pas rêver), membres plus ou moins "flasques" (les bras ne tiennent plus bien quand il les soulève) et ce qu'il dit n'est quasiment pas compréhensible (je ne sais pas ce que donnerait "le ciel est bleu"). En gros, j'aurais du faire le 15 hier, c'est ça ?

Je m'énerve sur cette campagne mais ce n'est pas la première qui m'énerve. La plupart du temps elles font paniquer les gens car au moindre signe d'appel décrit ils appellent le médecin ou les urgences directement. Et parfois c'est l'effet inverse : les gens pensent que c'est exagéré et ne font plus attention aux symptômes potentiels. Même si j'ai croisé beaucoup plus de personnes faisant partie de la première catégorie...

Pourquoi ne pas faire des campagnes dans l'esprit de celle de Metro ? Au moins c'est drôle et je suis sûre que ça retient bien mieux l'attention des gens.

Dumb Ways To Die

[Edit du 19/07/13 : j'ai montré la "campagne AVC" à mon patron qui pense comme moi.]

mardi 16 juillet 2013

Un éternel recommencement...

Celui du retour des vacances. Où on s'attend forcément à ce qu'il y ait :
  • aura plein de courrier à ouvrir ;
  • plein d'appels pour des urgences, parfois réelles mais bien plus souvent non réelles ;
  • des patients qui auront oublié leur rendez-vous, à savoir quattre dans la journée d'hier, ce qui aurait permis de mettre d'autres patients mais ça ils s'en fichent ;
  • des patients agacés que le cabinet ait été fermé pendant une semaine et que "vous étiez injoignable !" ;
  • des trucs qui déconnent de tout les côtés (palme décernée à l'ordinateur du secrétariat, une fois de plus).
N'empêche que les gens ne sont pas obligés d'être désagréable parce qu'ils ont l'air d'avoir eu une mauvaise journée. Cela éviterait des conversations de ce genre :

Moi : Je peux vous proposer fin août.
Le patient : Ca tombe bien, je suis en congés la deuxième quinzaine.
Moi : Est-ce que ça irait le 28 août ?
Le patient, soudain agacé : Mais non ! Je viens de vous dire que je serai en congé la deuxième quinzaine. Je ne serai pas là !
Moi : ... début septembre alors ?

On s'en est sorti. Mais il a failli avoir droit à une réponse un peu cinglante vu son comportement. Mais je n'ai pas le droit. Je peux me permettre certaines choses mais pas juste pour ça. Il n'empêche que cela reste agaçant d'avoir l'impression d'être la merde sur laquelle on marche et qui n'est pas foutue de comprendre que les gens partent quand ils sont en congés, voyons ! Grand bien leur fasse, je ne me rappelle même pas de la dernière fois où je suis partie pendant des congés -_-

vendredi 5 juillet 2013

Trop de choses...

Demain midi, congés pendant une semaine. Après une période pour le moins mouvementée... Pour diverses raisons, tout serait trop long à expliquer.

Maman-patron est décédée la semaine dernière. Paix à son âme. Forcément cela a entraîné des répercussions sur le cabinet puisqu'il a fallu vider une après-midi de rendez-vous pour son enterrement. Mais finalement ça s'est mieux passé que je l'imaginais. Je n'ai bien sûr rien dit aux patients mais personne (pour une fois) n'a râlé. En contre-partie, demain matin, boulot ! Quant à lui, il s'est plongé dans le travail pour y penser le moins possible. Il semble plus apaisé depuis l'enterrement.

Par contre, faut pas venir l'emmerder ! Un patient qui n'est pas venu depuis plus de 10 ans est arrivé mardi matin. Au cri de "il n'y a personne en salle d'attente, il peut me voir". Monsieur, je vous rappelle qu'on prend sur rendez-vous. Bonjour l'anarchie sinon... Il a été agressif, s'est plaint que "c'est toujours pareil ici" et qu'à l'hôpital civil au moins on le verrait de suite. Mais faites donc mon bon monsieur qui n'avez rien écouté de ce que j'ai expliqué, à savoir que ce n'est pas parce qu'il n'y avait personne en salle d'attente qu'il n'avait rien à faire ni d'autres patients. Il est parti.

Le revoilà hier après-midi. On l'a vu aux urgences où on lui a donné un... décontractant musculaire, okkk. Et bien sûr, ça ne fonctionne pas et il n'en aura pas assez pour 5 jours. Alors déjà on attend plus que 2 jours pour dire que que "le médicament marche pas vous comprenez ?????" et que s'il n'avait pas arraché les deux côtés de la boîte il n'aurait pas perdu la deuxième plaquette... Il a recommencé à être agressif. Il n'aurait pas du. Patron peut me râler dessus si je fais une erreur, il a le droit. Par contre, s'en prendre à sa secrétaire, surtout si elle n'a rien fait... il n'accepte pas du tout. Il a poussé une gueulante en alsacien ! J'ai compris une bonne partie. Le patient est parti sans un mot. Et un autre patient, témoin de la scène avant que patron arrive, lui a dit qu'il avait été "détestable avec la secrétaire". Ça me rassure, je ne suis pas (encore) folle.

En plus l'ordinateur du secrétariat est en train de lâcher je me suis mise à installer les logiciels sur le nouveau en catastrophe. Il faut encore finaliser mais c'est bien parti.

Je suis comme patron là : vivement demain midi !

vendredi 7 juin 2013

Une connerie de plus de certains professionnels de santé !

Il existe une carte bancaire "magique". Elle se nomme "carte avance santé", délivrée par certaines mutuelles.

En quoi est-elle magique ? Le compte bancaire du patient est débité seulement quand le remboursement des soins a été effectué par la sécurité sociale et la mutuelle. Donc pas d'avance des frais sauf s'il y a des dépassements d'honoraires non pris en charge par la mutuelle.

Une patiente a souhaité régler par carte bancaire. Aucun problème. Elle me donne donc sa carte "classique" et je vois dans la pochette une carte avance santé. Je lui dis qu'elle peut régler avec.

Elle a eu un air tellement surpris... C'est la première (PREMIÈRE !!!) fois qu'elle a pu s'en servir. Elle m'a dit que partout ailleurs cette carte a été refusée.

C'est idiot. C'est con même. Cela n'a pas lieu d'être. Certes c'est plus long car une demande d'autorisation est requise à chaque fois et parfois le serveur ne répond pas de suite et il faut recommencer. Mais sinon, en quoi est-ce problématique ? Du côté du professionnel de santé, cela ne change rien : il est payé de suite. C'est uniquement pour le patient qu'il y a un bénéfice à l'utilisation. Aucune pénalité, ni chez le médecin, ni chez le patient.

J'ose espérer que cela va enfin changer, plusieurs patients m'ont déjà dit que "tous les médecins ne l'acceptent pas". Et ils n'ont bien sûr pas d'explication mais peuvent régler par carte bancaire.

Si des personnes lisent ce message : médecins, acceptez cette carte. Elle ne change rien pour vous. Et vous, patients, insistez pour pouvoir vous en servir, elle est fait spécialement pour cela.


samedi 25 mai 2013

Et c'est reparti...

La grande utopiste que je suis par moment est de nouveau en train de s'énerver.

Une fois de plus des directives à la con ont été données aux sécurités sociales, à savoir envoyer d'emblée un courrier de refus de prise en charge de PPC aux patients. Pendant qu'ils nous envoient un courrier demandant des informations complémentaires pour justifier cette prise en charge.

Que se passe-t-il ? Les patients, effrayés, contactent la sécu qui ne comprend pas. Puis me contactent moi. Heureusement que j'ai eu le service médical qui m'a expliqué sinon je ne comprendrais toujours pas. Enfin je ne comprends toujours pas mais au moins je sais quoi leur dire, à savoir qu'ils reçoivent un courrier dont ils n'ont pas à tenir compte car c'est à nous de transmettre le nécessaire.

Pourquoi effrayer les patients ? Ce n'est pas transmettre des justificatifs supplémentaires qui me donnent le plus de travail dans l'histoire mais le fait de devoir rassurer les patients car la personne lambda du centre téléphonique de la sécu ne le peut pas car elle n'est même pas au courant (ce qu'on m'a confirmé...).

Un monde de confiance. Ce serait fantastique. Mais tant que des médecins feront les cons, ce n'est pas près d'arriver :-S

lundi 29 avril 2013

Sourire de fin de semaine

Après une semaine merdique sur tous les points, de quoi sourire. Les dessins des enfants sont beaucoup plus flatteurs que les photos ^^


dimanche 28 avril 2013

Fin des vacances !

Enfin pas pour moi, je précise. C'est la fin des vacances scolaires.

Le dimanche soir, j'ai une boule dans le ventre qui a bien mûri depuis le matin à l'idée de reprendre le travail le lendemain.

Maintenant se rajoute le stress du trajet : être sûre de partir assez tôt, croiser les doigts pour qu'il n'y ait pas d'accrochage, contenir sa colère quand certains font n'importe quoi au volant, etc.

Je suis devant la porte. C'est lundi, c'est la reprise scolaire, mais surtout c'est lundi. Avec son lot d'ennuis.

Je ne peux qu'être d'accord avec Garfield : "I hate mondeys".


vendredi 19 avril 2013

Choc

Monsieur C. est entré dans le cabinet. C'est le mari d'une patiente décédée depuis un moment maintenant. Elle était insuffisante respiratoire et cela a fini par l'emporter.

Ce couple de... marocains ? Algériens ? On me dit toujours qu'on voit la différence mais pas moi. En tout cas, ce couple était d'une grande gentillesse. Et elle avait beau être voilée, signe pour certaines personnes qu'il aurait s'agit d'un mari "méchant", ils s'aimaient. 4 enfants je crois que j'ai rencontrés pendant des marchés aux puces. Très gentils aussi.

Il été très malheureux lors de son décès. Il était toujours aux petits soins avec elle et ils passaient leur temps ensemble. Quand ils retournaient "aux pays", il retapait leur future maison pour quand il serait à la retraite.

Plus aucune nouvelle de lui depuis... et le revoilà aujourd'hui, accompagnée d'une charmante dame, toujours voilée. Très souriante, apparemment attachée à lui autant qu'il l'est à elle. Il est heureux à nouveau et il tenait à nous présenter sa nouvelle épouse. Il ne pense pas avoir d'autres enfants à cause de son âge à lui mais... "Inch'Allah !" comme il a dit.

La séquence émotion du jour, j'en ai eu les larmes aux yeux.

mercredi 17 avril 2013

Des sourirs

C'est fou ce que ça peut faire du bien. Surtout quand la jeune demoiselle précise que "c'est plein de sourires en-dessous".



lundi 8 avril 2013

*envie de hurler*

La reprise après une semaine de congés, c'est toujours la merde...

Plein de courriers et d'appels, des résultats à récupérer chez des secrétaires désagréables ("frustrées de la vie" dirait une des patiente), résultat négatif d'une suspicion de cancer, résultat positif pour un autre suspicion de cancer, visite de mon papa qui n'est pas top, etc.

Bref, plein de chose. Je me dis que je suis masochiste d'écrire un petit message alors que je n'ai toujours pas eu le temps de boire quoi que ce soit, m'étant écroulée de sommeil pendant ma pause -_-

mercredi 27 mars 2013

Je suis émue...

Pour une fois, je n'ai pas eu droit aux éternels blagues nulles et répétitives concernant les rendez-vous donnés le premier avril.

Mine de rien, à force, c'est vraiment lourd. Surtout que CHAQUE patient qui prend rendez-vous fait une blague, pensant qu'il est le premier et le seul à la faire (désolée, tu es le vingtième...).

Merci au lundi de Pâques d'être tombé sur le premier avril <3

jeudi 21 mars 2013

Comment perdre du temps ?

Se retrouver avec une nouvelle secrétaire en endoscopie qui n'est pas foutue d'écrire 3 mots sans 10 fautes. À s'arracher les cheveux... Résultat, envoi d'un mail :

"Bonjour,


Voici les courriers corrigés avec la lettre d'accompagnement manquante.

Permettez-moi quelques remarques pour simplifier la correction des courriers :

- Utilisez le correcteur orthographique du logiciel de traitement de texte.

- En français, l'abréviation de "Monsieur" est "M." et non "Mr" qui est l'abréviation de "Mister".

- Toujours en français, l'abréviation de "Docteur" est "Dr" et non "Dr.".

- Quand il n'y a par exemple "pas d'élément d'appel", il n'y a pas de "s" à ajouter à "élément" ni à "appel" puisqu'il n'y a rien.

Cordialement, 

--
Ma signature"

Je vais bien voir comment madame va le prendre... 

mercredi 20 mars 2013

Chacun voit midi à sa porte

Tout le monde veut un rendez-vous dans la semaine. Sauf qu'il y a un mois d'attente, sauf pour les urgences bien sûr. On se débrouille toujours pour les "coincer en plus".

Ce que j'aime, c'est l'insistance des gens alors qu'ils n'ont rien mais que c'est juste un contrôle suite à un éternuement de travers datant d'il y a un an (c'est déjà arrivé...).

LA phrase clé est : "Mais je suis envoyée par mon médecin !". MA réponse clé : "Comme tout le monde vous savez..." (enfin à quelques exceptions près qui sont hors parcours des soins, OMG, c'est horrible !).

Non, avoir un courrier du médecin ne justifie pas de passer avant tout le monde. Pas quand on n'a rien de spécial. Une suspicion de cancer, ok, mais une demande de désensibilisation pour les pollens alors que ce n'est pas la bonne période, non.

Incompréhension, toujours incompréhension...

mardi 19 mars 2013

Et avec ça, je vous mets quoi ?

Une patiente de 83 ans vient pour une suspicion d'apnées du sommeil. Jusque là, tout va bien, on se demande si on ne va pas finir par ne faire que ça pendant les années qu'il reste avant sa retraite...

Radiographie du thorax systématique quand le patient n'en a jamais fait pour voir si quelque chose peut favoriser au niveau des poumons. Jusque là, ça va toujours.

Mon patron regarde la radio. Je vois "une" tache. Le genre où même si je n'ai pas formation de secrétaire médicale ni de formation de médecin, je reconnais quand même maintenant.

Lui : C'est une opacité tumorale...
Moi : Oui, c'est ce que je redoutais. Votre regard l'a confirmé.
Lui : Bon. Bilan SAS de côté, scanner, fibroscopie par la suite.
Moi : Ça roule.

Et forcément, la patiente, ça lui a fait un choc. Mais elle a travaillé à l'hôpital et on ne lui la fait pas : à peine elle a vu la radio qu'elle a compris, il n'a pas eu le temps de dire un mot.

lundi 18 mars 2013

Dr House et la réalité

En ce moment, une chaîne dont je n'aime pas dire le nom passe plusieurs épisodes de Dr House à la suite le dimanche. Des épisodes que j'ai déjà vus mais j'aime bien cette série. Même s'ils sont parfois capable de mettre des lunettes à oxygène à l'envers -_-

Une patiente qui vient en consultation et qui présente une simple toux. Patiente qui n'a jamais fumé. Diagnostic : cancer du poumon en phase terminal avec métastases.

Au cabinet, nous avons eu Madame H., venant pour un état légèrement fébrile et une suspicion de pneumonie. Elle n'a jamais fumé. Diagnostic : cancer du poumon avec métastases dans les poumons et ailleurs.

Moralité : ne plus regarder cette série. Du moins pas tant que je travaille encore ici. J'ai hâte que mon patron prenne sa retraite finalement...

vendredi 8 mars 2013

Une fois que ça commence...

... ça ne s'arrête plus !

Les appareils d'enregistrement qui déconnent, y compris celui qui est tout nouveau.

Le dictaphone de secours qui rend l'âme. Mais bon c'était déjà un achat d'occasion qui n'a pas été utilisé contrairement à ce que j'avais demandé donc on peut comprendre un encrassement des têtes de lecture.

Sans compter tout le reste. Un vrai vendredi donc : accumulations de merdes dont certaines n'ont aucune solution et il faut faire avec. Vivement 18h30.

mardi 5 mars 2013

Lapsus non révélateur

Le médecin : B., tu peux me dire pour...
Moi, le coupant : Non non. Moi c'est F., pas B.

Médecin gêné. Il faut dire que B. c'est son épouse. Elle est très occupée par son travail ces derniers jours donc il y a un "manque".

Voilà le résultat : le médecin et sa secrétaire en train de rigoler pendant 10 bonnes minutes à cause de ça. Mieux vaut en rire !

jeudi 28 février 2013

Je vois la vie en rose !

Mmm, du chocolat...

Merci à mon "fan club" qui avait rendez-vous après les fêtes ^^

mercredi 27 février 2013

J'ai la mémoire qui flanche...

Monsieur G. est venu en consultation cette après-midi. Cela fait maintenant depuis 1999 qu'il vient au cabinet et je le connais depuis 2009.

Un adénocarcinome qui a pu être opéré et pour l'instant il n'y a pas de mauvaise surprise. Par contre il y en a eu une l'an dernier.

À l'heure prévue d'un rendez-vous prévu à l'avance comme il le fait toujours, son fils téléphone au cabinet. Pour m'expliquer un peu paniqué que son père ne veut pas venir en consultation, qu'il est bizarre, qu'il ne sait pas quoi faire. Finalement, il a réussi à l'amener dans la rue du cabinet.

Il était désorienté. Son fils me disait qu'il ne savait pas où il était et surtout qu'il ne le reconnaissait soudainement plus. Aïe.

J'arrive, Monsieur G. me voit. Il sourit et vient vers moi en me tendant la main "Bonjour F." (c'est un des patients qui a le droit de m'appeler par mon prénom). Son fils n'en est pas revenu... ni moi.

Il avait finalement été impossible de le faire venir en consultation. Il m'avait expliqué qu'il s'excusait, ne se sentait pas bien, n'arrivait pas à décrire ce qu'il avait.

Des examens ont été faits. Alzheimer... Son fils et sa femme de me téléphoner pour me parler de leur désarroi face au comportement impulsif et parfois apparemment légèrement violent de Monsieur G., lui si paisible habituellement.

Finalement, un traitement a été mis en place. Et depuis, Monsieur G. est comme avant. Je croise les doigts pour que cela dure et qu'il n'arrive pas un jour en me disant "Bonjour madame" plutôt qu'en utilisant mon prénom...

lundi 25 février 2013

Pourquoi ce titre de blog ?

J'ai toujours eu l'impression de faire je ne sais combien de choses en même temps lors de mes emplois. En plus d'en faire souvent bien plus que les autres. Là je suis seule mais j'étais déjà habituée.

En fait, travailler, c'est comme un jeu de rôles : il faut savoir se mettre dans la peau d'un personnage et agir comme il agirait sans qu'on en connaisse les conséquences. Sauf que le résultat ne dépend pas d'un simple lancé de dés...

Le risque est bien sûr de faire un "epic fail". Je touche du bois, cela ne m'est pas arrivé pour le moment. Pourvu que ça dure d'ailleurs.

J'endosse donc de manière aléatoire les rôles de secrétaire, standardiste, pseudo-infirmière, pseudo-médecin, assistante maternelle, psychologue, gendarme, pseudo-maman et bien d'autres. Selon le contexte et selon le besoin des patients ou du médecin.

Et voilà, c'est reparti !

Des blogs, j'en avais déjà faits. Sur moi, sur ma perception du monde, sur mes amis, etc. Un blog nombriliste.

Depuis que je suis secrétaire médicale, à savoir depuis le 2 janvier 2008, je suis partagée entre une flopée de sentiments, de la joie à la colère en passant par la tristesse.

Et parfois souvent, j'ai besoin de décompresser. Mais on ennuie vite son entourage avec ça, ça n'intéresse pas tout le monde.

Je me suis donc dit que j'allais refaire un blog. Cela me permettra d'évacuer un peu. Peut-être que des personnes me liront, peut-être que ce sera dans le vent. Mais au moins, ça sortira ^^