mercredi 30 avril 2014

Faire-part de décès

Madame C., voix neutre habituelle : Suite à la consultation du 4 avril, il me faut un papier pour le remboursement de la mutuelle ?

Moi : Non tout est transmis directement.

Madame C. : D'accord. Je préférais être sûre.

Moi : Mais si vous en avez besoin je vous sors le papier.

Madame C. : Non ce sera bon. Par contre il faut que je vous dise autre chose...

Moi : Oui ?

Madame C., toujours de la même voix : Mon mari est décédé.

Moi : ... toutes mes condoléances.

 Madame C. : Merci. Tous ces examens pour rien, il est mort pendant l'intervention...

Comment dire... je ne m'attendais pas à une telle annonce. Surtout quand la discussion commence par une question d'ordre administratif pour les remboursements. Chacun a sa façon de faire pour réussir à annonce un décès...

lundi 28 avril 2014

Hey, bonjour petit blog !

J'avoue, je t'ai laissé de côté et oublié. Surtout que pendant ma semaine de congés je n'avais aucune envie de penser à toi car tu es lié à mon travail.

La reprise a été ce matin. Et comme toujours, c'est la merde...

Sur le répondeur des patients qui râlaient qu'on était fermé jusqu'au 28 mais pas de nom ni d'autre information.

Un patient qui a été opéré d'un cancer qui a de gros soucis avec transfusion en urgence la semaine dernière. Je vais continuer à donner sang et plaquettes, c'est nécessaire.

Des patients qui estiment anormal qu'un antibiotique ne fait pas d'effet en un jour. Voire deux jours quand les personnes en question sont patientes. Et quelle est leur conclusion ? Le médecin généraliste ne sait pas il faut voir le pneumologue. Ben non. Désolée mais un traitement de n'est pas instantané comme ça en 2 secondes. Ça se saurait !

Des gens qui sont purement et simplement désagréables. Comme ça, presque "pour le fun" j'ai envie de dire.

Et des gens normaux aussi. Qui sont là, font leur(s) examen(s) et ce qui leur est conseillé. Ces patients-là sont reposants...

Mais j'ai quand même envie de crier à l'aide. Si si. Ou alors si je pouvais avoir plusieurs bras comme Ganesh, ce serait l'idéal. Je me sens comme cette carapuce en fait (oui, j'avoue, j'ai joué aux Pokémon et non je n'ai pas honte).

lundi 7 avril 2014

Le trou de la sécu

Une des choses pouvant expliquer le fameux "trou de la sécu", c'est quand nous avons ce genre de cas : une patiente de plus de 80 ans, fatiguée, qui a mal. Et pour cause : elle a un cancer pulmonaire avec métastases osseuses. Vu son âge et son état de fatigue avec également un ras le bol général, elle ne sera pas opérée.

Les dossiers sont présentés lors d'une réunion pluridisciplinaire. En gros la réunion des grands pontes de la médecine pour décider du traitement le mieux adapté au patient.

Dans ce contexte, toute une série d'examen est demandé dont des imageries pour écarter toute localisation secondaire en cas d'opération possible.

Patiente non opérable et ne souhaitant de toute façon pas se faire opérer, mon patron a décidé de ne pas lui faire le bilan d'extension, comme il le fait toujours dans ce cas-là. Réaction des grands pontes : il faut lui faire un bilan TOTAL d'extension voyons !

D'un côté mon patron a le son de cloche de grands professeurs qui disent qu'il est inutile de balancer encore des rayons aux patient et de programmer des examens ayant un tel coût quand ce n'est pas nécessaire et d'un autre le son de cloche des grands pontes qui veulent tout quand même parce que... ben... juste "parce que" en fait.

Si le ménage pouvait être fait pour les examens demandés au titre du "parce que" et non par nécessité, on ferait sûrement des économies... Sans compter le délai d'attente du patient qui est rallongé, pendant lequel il stresse encore plus et a le temps d'avoir des douleurs plus importantes.