mercredi 25 septembre 2013

Autre dimension ?

Je m'en vais joyeusement saisir des données concernant le suivi SAS des patients. Si si, joyeusement. Non mais franchement, qui ne rêverait pas d'avoir du temps à perdre avec ça ainsi qu'avec les erreurs de codage ? C'est vrai quoi.

Voici ce qui est affiché aujourd'hui :

A partir de ce soir (27/06/2013) et jusqu’au vendredi 28/06/2013 20H les sites internet OSFP ET OPTISAS ne seront pas accessibles.
Aucune inclusion dans OPTISAS ne sera possible.
veuillez nous excuser du dérangement,
L’équipe technique.
D'accord. Alors selon mon agenda à moi nous sommes le 25 septembre, ce qui m'a été confirmé par d'autres éléments. Encore une fois, le message est arrivé plusieurs mois plus tard. Bon, là on s'en fiche un peu. Mais quand c'était pour s’intégrer à une formation continue sur le sommeil et qu'on est prévu 3 mois après la date de clôture des inscriptions... non. D'ailleurs ils ont accepté toute inscription faite après, nous n'étions pas les seuls.
 
Superbe réactivité d'une base de données qui se veut à jour. Ou alors qui est dans une autre dimension temporelle. Hum.

Retour en enfance...

Je reconnais que je n'étais pas facile quand il s'agissait des piqures. Les aiguilles. La grosse douleur que cela allait entraîner. C'était idiot, ce n'était pas douloureux. Mais ma mère me stressait tellement à l'avance que j'arrivais paniquée et je faisais une crise à chaque fois. Une fois c'est mon frère cadet qui m'a tenue. J'ai eu mal mais c'est parce que j'avais bougé le bras.

Avec le recul je réalise à quel point c'était idiot de ma part. Mais aussi de celle de ma mère qui causait cette peur et l'augmentait. Maintenant j'ai mal seulement quand la personne n'arrive pas à piquer correctement (genre une prise de sang où j'ai été piquée une dizaine de fois, sans succès). Par contre je ne peux pas regarder l'aiguille entrer. Une fois dedans c'est bon mais entrer je ne peux pas.

Ce matin, un père de famille de 31 ans (mon âge) est venu avec sa fille de 12 ans pour démarrer une désensibilisation injectable. La jeune L. m'a de suite demandé si ça faisait plus mal qu'un vaccin. Je ne mens pas, cela n'a aucun intérêt. Je lui ai dit que ça pique un peu mais que ce n'est pas douloureux. Je ne le sentais déjà pas...

Injections faites au père en premier. Vient le moment de les faire à L. Impossible... Contexte : petit frère de 4 ans (je pense) malade et en pleurs, criant en voyant les piqûres car il pensait que c'était pour lui et le père qui s'est de suite mis à crier sur sa fille que c'était du cinéma etc. Résultat : L. en pleurs parce qu'elle avait peur et tout a été démultiplié dans un contexte pareil. Encore plus quand son père lui a enlevé son pull de force et a tenu ses bras pour ne pas qu'elle bouge. Mon patron a refusé de faire les injections dans des conditions pareilles car la peur était réelle et les réactions du père n'ont rien arrangé...

Je me suis souvenue de moi petite. J'ai pris L. à part pour discuter avec elle, pour qu'elle se calme. Chose qu'il était inutile d'espérer avec l'état d'énervement de son père. Elle a vraiment peur, c'est son père qui a décidé que ce serait des piqûres et non des goutes car il trouve ça plus facile. Sa mère l'a comprend mais quand son père dit quelque chose ça se passe toujours comme ça. Il ne l'a frappe pas, il l'envoie dans sa chambre quand il est énervé. Elle m'a déballé tout ça, comme si elle me voyait régulièrement. Elle m'a même serrée contre elle quand je lui ai dit qu'il n'y aurait pas de piqûre. Elle avait besoin d'être rassurée, pas qu'on lui crie dessus. Pourquoi se comporte-t-il comme ça ?

Au final, il n'y aura pas de désensibilisation pour elle pour le moment. Le père refuse les gouttes car il n'a pas envie de s'embêter avec ça (dixit). Il a même parler d'immobiliser sa fille pour que mon patron fasse les injections, ce qu'il a refusé. En partant, il la regardait de travers. Il l'avait punie en prenant son téléphone portable. Je pense qu'elle aura aussi droit au fait de rester dans sa chambre...

Je suis certaine que lui aussi avait peur des piqûres quand il était petit. Crier n'arrange rien, il doit s'en rendre compte quand il crie sur son fils malade pour qu'il se calme (résultat : il crie encore plus). Je ne comprends pas. L. m'a fait un petit sourire en partant. On va dire que c'est déjà ça de gagné, elle ne pleurait plus et a fait un petit sourire. Maigre consolation.