lundi 4 août 2014

Constatation

Il y a des différences parfois minimes dans la façon dont les médecins dictent un courrier.

Je ne parle même pas de la façon d'articuler, du fait de parler tellement loin du dicactaphone que ça devient incomprhénsible, non non.

La for-mu-la-tion.

Exemple de la remplaçante zalacong (je vais l'appeler comme ça maintenant) :

La radiographie thoracique semble normale.

Mon avis d'ancienne L critique :

Euh.. elle n'est pas sûre de ce qu'elle dit, c'est ça ?

Le cas de mon patron et de la remplaçante qui rox :

La radiographie thoracique est normale.

Mon avis de patiente (je pense avoir un bon regard avec la Salope Et Pétasse) :

Ah ben au moins, là le médecin est sûr de lui.

Ce n'est pas que mais... ça me dérange c'est impression de doute. Alors j'admets, c'est probablement plus dans une optique de se protéger.

Pourquoi se protéger ? Admettons qu'un patient vienne et qu'il n'y ait rien de spécial. Un an plus tard, celui-ci revient pour râler que le médecin n'a pas été capable de voir qu'il y avait un cancer du poumon et qu'à l'hôpital au moins EUX ils l'ont vu. Sauf que... Ils l'ont peut-être vu avec d'autres imageries qu'une radiographie standard. Ils ont peut-être fait un prélèvement. Il n'y avait peut-être en effet rien lors de la première consultation mais le cancer a poussé entre temps. Et après, qui est emmerdé ? C'est bibi, comme dirait mon patron.

En fait je crois que je préfère aussi me dire que c'est pour se protéger et pas par manque d'assurance. Ce serait vraiment inquiétant sinon.