jeudi 6 novembre 2014

Une ombre qui plâne

Elle est venue le 24 octobre. C'était la deuxième fois que je la voyais. La première fois date de février. Le médecin la voyait quasiment toutes les semaines dans un EHPAD où il fait des visites toutes les semaines.

Elle était encore plus massive qu'avant. Elle ne bougeait plus de son fauteuil roulant, surtout depuis une chute. Elle était fatiguée.

Elle s'endormait dans son fauteuil. Et ne se réveillait que difficilement. Et surtout, il y avait cette odeur...

J'ai souvent entendu que la mort n'a aucune odeur. Mais elle en a une. Je ne sais comment la décrire mais elle ne cherche pas à cacher son odeur.

Je pense que c'est plutôt que souvent les personnes ne peuvent ou ne veulent pas la sentir. On se sent impuissant au final.

Oui, la mort sentait autour d'elle. Cette odeur caractéristique de toutes les fois où je l'ai vue, directement ou non. Elle l'avait déjà complètement enveloppée.

Elle est décédée tôt ce matin. Soit 12 jours depuis la dernière visite. En effet, la dernière.

mardi 16 septembre 2014

Mon boulot vu par les proches

Je fais une pause. Je n'ai aucune idée de quand ce billet sera publié. Il va être écrit petit à petit au final. Il pourra peut-être être sujet à modification, que je signalerai ici.

Édition le 17 septembre 2014. J'avais oublié le dernier point...

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Je suis... lassée. On peut dire ça comme ça. Au début ça me mettait en colère. Et par moment ça me met encore en colère. Mais je suis surtout lassée maintenant.

Quand j'écoute mes proches, j'ai l'impression qu'il n'y a que eux qui ont un boulot (rayer la mention inutile, s'il y a) :
  • chiant ;
  • stressant ;
  • avec des problèmes avec les clients ;
  • avec des problèmes avec le ou les patrons ;
  • où ils ont l'impression de ne pas être reconnus ;
  • dont ils peuvent se faire virer.
Et surtout, LA remarque ultime : "ton travail est moins pénible que le mien". A laquelle on peut ajouter histoire de faire un combo : "la preuve, tu es parfois sur fesses de bouc".

Bien bien bien. Par où commencer...

Alors oui, je suis sur fesses de bouc. Parfois trop souvent par rapport à ce que je devrais. Alors je ne sais pas pour les autres, mais quand on a un travail stressant ça fait du bien de lâcher du leste sur une plateforme qui, n'en déplaise à certains, n'est pas à prendre au premier degrés dans le social non plus.

Mon travail est chiant. Les tâches sont pénibles car répétitives ou difficiles. J'aimerais bien voir certains de mes proches se retrouver à préparer un dossier pour présentation en réunion de concertation multidisciplinaire (RCP pour les intimes) d'un patient ayant un cancer alors qu'on n'a jamais fait ça avant et qu'on n'a pas le droit à l'erreur sinon faut recommencer et ça retarde la prise en charge du patient.

En plus, je n'aime pas mon boulot. Non mais vraiment. Vraiment vraiment. Mon patron a du mal à y croire parce que d'après lui je le fais bien. Mais bien faire son travail, au du moins faire son maximum, ne veut pas dire qu'on aime ce qu'on fait. On peut être professionnel même quand on n'aime pas un travail.

Stressant vous dites... C'est vrai que mon boulot n'est pas stressant. Entre les dossiers à préparer, les patients et toutes leurs pathologies, le fait de gérer ceux qui ont envie de se tuer, ceux qui viennent d'apprendre que leurs jours sont comptés, ceux qui se sont fait taper dessus et en souffrent encore, ceux qui sont méchants juste pour être méchants, etc. C'est pas stressant ? Non non, du tout. Pareil, j'aimerais bien les voir face au patient qui n'a jamais fumé, qui vient d'apprendre qu'il a un cancer non-opérable et qui vous souhaite "bonne journée". Vous lui répondez quoi ? "Merci vous aussi" ? Sachant qu'il s'en va chez le notaire pour faire son testament ?

Les problèmes avec les patients je ne vais pas revenir dessus pour le moment. C'est assez clair avec ce que j'ai déjà écrit.

Mon patron n'est pas toujours super tip top gentil non plus. Il est très sympa en général, je ne dis pas le contraire. Mais quand il a ses "sales périodes" c'est autre chose... On peut passer de Dr Jekyll à Mister Hyde (c'est marrant pour un médecin non ? non ? ok je sors). Et là il est beaucoup moins drôle et je me prends des remarques pour des choses où je n'y suis pour rien. Et il s'énerve vite, c'est le démarrage au quart de tour...

Quant à la reconnaissance, alors là... Je crois que je ne vais même pas en parler. La seule reconnaissance que j'ai c'est quelques mots gentils de patients ou petites attentions mais c'est si rare par rapport à la masse de travail ! Je ne demande pas à avoir un autel avec des offrandes mais un simple "merci" de la part de tout le monde ce serait bien. C'est normal de dire merci, non ? En tout cas, à la vieille conne que je suis (32 ans), on lui a appris ça. Bon je reconnais que le chèque de fin d'année me permet d'avoir un minimum de reconnaissance mais je préfèrerais une reconnaissance autre que financière.

La stabilité de mon travail est certes meilleure qu'un employé en intérim embauché pour 2 jours puis un hypothétique CDD etc. Mais en attendant, si je fais mal quelque chose en assistant mon patron, ça peut jouer sur la santé d'un patient. On fait parfois des ponctions pleurales. On met des patients sous oxygène. Un mauvais geste ou un mauvais réglage et les choses peuvent mal se passer. Et donc mon CDI en pâtir, voire être rompu.

Bref, je ne travaille pas, mon travail n'est pas fatigant, il est facile, etc. Enfin je dis ça vu que ce seulement les autres qui ont un travail difficile. Et que les remarques sont faciles de l'extérieur :(

mercredi 10 septembre 2014

J'ai envie de dire zut, flutte, crotte... chiiier !

L'homme au téléphone, voix détachée, ton froid et avec l'air franchement emmerdé (emmerdé par la paperasse, pas par la tristesse) : 

"Ma maman est décédé et je ne sais pas qui je dois contacter pour qu'il récupère l'appareil."

C'est à ce moment-là que s'est mise à résonner dans ma tête l'éternelle inquiétude de cette patiente. Patiente qui a fumé de très longues années et qui a fini par avoir besoin d'oxygène. Patiente qui avait ENFIN réussi à s'arrêter de fumer et commençait à se sentir mieux. Elle avait même réussi à reprendre un peu de poids et à dépasser les 45 kg (oui oui, 45 kg).

Son inquiétude était simple :

"Mais Fanny, quand je vais mourir, qui va s'occuper de ma chienne ? Elle est vieille, personne ne la voudra en plus...".

J'ai appris aujourd'hui, alors qu'elle est décédée il y a 2 jours, qu'elle avait deux enfants. Elle ne m'en avait jamais parlés, c'est mon patron qui me l'a dit. Ses enfants lui avaient tourné le dos depuis bien des années, ils vivaient ailleurs et ne venait pas la voir.

Quant à son mari, il la battait. Elle est restée avec lui. Il est mort il y a quelques années seulement. Quelques années qu'elle a enfin pu vivre à peu près tranquillement.

"Qui va prendre soin de ma chienne ?" me demandait-elle toujours, les larmes aux yeux...

Je ne sais pas Marie-Claire. Je ne sais pas ce qu'elle va devenir. J'espère que le fils ne fera pas n'importe quoi.

lundi 4 août 2014

Constatation

Il y a des différences parfois minimes dans la façon dont les médecins dictent un courrier.

Je ne parle même pas de la façon d'articuler, du fait de parler tellement loin du dicactaphone que ça devient incomprhénsible, non non.

La for-mu-la-tion.

Exemple de la remplaçante zalacong (je vais l'appeler comme ça maintenant) :

La radiographie thoracique semble normale.

Mon avis d'ancienne L critique :

Euh.. elle n'est pas sûre de ce qu'elle dit, c'est ça ?

Le cas de mon patron et de la remplaçante qui rox :

La radiographie thoracique est normale.

Mon avis de patiente (je pense avoir un bon regard avec la Salope Et Pétasse) :

Ah ben au moins, là le médecin est sûr de lui.

Ce n'est pas que mais... ça me dérange c'est impression de doute. Alors j'admets, c'est probablement plus dans une optique de se protéger.

Pourquoi se protéger ? Admettons qu'un patient vienne et qu'il n'y ait rien de spécial. Un an plus tard, celui-ci revient pour râler que le médecin n'a pas été capable de voir qu'il y avait un cancer du poumon et qu'à l'hôpital au moins EUX ils l'ont vu. Sauf que... Ils l'ont peut-être vu avec d'autres imageries qu'une radiographie standard. Ils ont peut-être fait un prélèvement. Il n'y avait peut-être en effet rien lors de la première consultation mais le cancer a poussé entre temps. Et après, qui est emmerdé ? C'est bibi, comme dirait mon patron.

En fait je crois que je préfère aussi me dire que c'est pour se protéger et pas par manque d'assurance. Ce serait vraiment inquiétant sinon.

vendredi 25 juillet 2014

Un petit rien qui fait beaucoup

La remplaçante, voyant le nom du prochain patient :
Ohhhhh mais je l'ai vu à l'hôpital !

Puis en allant le chercher en salle d'attente :
Vous vous rappelez de moi ? Je vous ai vu quand vous étiez hospitalisé.

Pour moi, cela fait partie du fait d'être un "bon médecin". Se souvenir de patients qu'elle a vu en hospitalisation même plus d'un mois avant et s'en souvenir vu le nombre de personnes qu'elle voit, c'est impressionnant. Il n'y en a pas (plus ?) beaucoup des médecins comme ça j'ai l'impression...

C'est quelque chose qui paraît tellement banal mais le patient se sent de suite plus en confiance, même s'il n'avait pas envie de venir à la base et que c'était au stade où ça "l'emmerde".

vendredi 18 juillet 2014

La question qui tue

La remplaçante : Les parents n'étaient pas contents du tout de l'autre remplaçante. Ils m'ont dit qu'elle n'a même pas auscultée leur fille. C'est vrai ?
Moi : ... franchement ? Je le crois. Et ce ne sont pas les premiers à le dire.
La remplaçante : ... mais comment on peut ne pas ausculter un patient ?!
Ah ça, c'est une bonne question. Je ne comprends pas non plus. Pour ne pas attraper la tuberculose peut-être ? Ah mais non, suis-je bête, il faut être en contact avec une personne contagieuse pendant au moins 8 heures pour ça. [troll inside, je me comprends]

jeudi 17 juillet 2014

Le moment qui fait du bien

La remplaçante : Mais tu as fait des formations ?
Moi : Ah non du tout. J'ai appris sur le tas.
La remplaçante : C'est impressionnant. En plus on a des bons échos de toi partout. Tu es la secrétaire dont les prestataires parlent. Et ils te comparent à d'autres.
Moi : Ouiiiii je me souviens avoir surpris au début quand je posais des questions. Ils ont l'habitude maintenant.

Ça fait plaisir ^^ Merci, ma tête passe encore la porte. Et mes chevilles ne sont pas plus grosses que d'habitude. Mais on ne se rend pas compte à quel point ça fait du bien la reconnaissance du travail.

mercredi 16 juillet 2014

* Le téléphone sonne *

Le nouveau patient : Bonjour j'ai pris rendez-vous pour le premier septembre et je voudrais avancer mon rendez-vous.
La secrétaire, sentant venir l'orage : Je n'ai pas de place avant.

[NDLR : la secrétaire est obligée de répéter 3 fois car le monsieur patient n'a soi-disant pas entendu...]

Le nouveau patient, qui a perdu toute son amabilité : Non mais attendez on est en juillet là !
La secrétaire, lassée de répéter la même chose : Oui et juillet et août sont déjà remplis depuis longtemps...
Le nouveau patient, franchement agacé : Pfff non mais c'est fou ça... Bon ben on verra bien si je peux venir ou pas.
Comment dire... La personne qui crache ses poumons avec du sang et qui a une image "bizarre" au poumon, oui c'est urgent. La personne qui éternue et qui "en a marre", non. ce n'est pas urgent. Vraiment, je vous le promets.

mardi 1 juillet 2014

I've got the power!

Ne jamais sous-estimer le pouvoir d'une secrétaire médicale fidèle à son patron et qui insiste car c'est nécessaire.

Traduction : comment avoir rapidement un rendez-vous pour un examen, seul examen qui manque chez un patient qui a un cancer et devant se faire opérer.

Les secrétaires peuvent très bien s'entendre entre elles. Surtout quand elles savent qu'elles ne sont pas sollicitées à tout va pour pas grand chose.

Résultat : il pourra voir le chirurgien la semaine prochaine. Et ça, c'est cool. On a gagné du temps.

Il n'y a pas à dire, quand on ne cherche pas à "entuber" (comme dirait mon patron) les gens pour des rendez-vous urgents sans aucune urgence, on est tout de suite plus crédible.

mercredi 11 juin 2014

Le corps disparaît, les souvenirs restent 1/4 ?

Sur l'ordinateur du secrétariat, il y a un dossier que j'ouvre peu. Et quand je l'ouvre, ce n'est jamais pour une bonne nouvelle. En même temps, le nom veut tout dire : patients décédés.

Il faut bien que je garde les fichiers quelque part. Enfin c'est mon avis, même si les courriers en question sont dans les dossiers papiers et donc archivez avec le dossier complet pour 20 ans.

Voir ces noms... Des noms qui évoquent de tout. Mais vraiment de tout.

Les qualificatifs qui passent dans ma petite tête ? Une personne gentille, émouvante, adorable, énervante, souriante ou faisant sourire, chieuse, etc.

De tout je disais.  Il y a des noms qui ne m'évoquent rien mais souvent des souvenirs y sont liés... J'ai envie de me souvenir d'eux plus longtemps que ce que je pourrais en les évoquant ainsi. Cela pourra peut-être choquer, mais ce sont mes souvenirs.

  • Monsieur B., sur son lit d'hôpital après une récidive d'un cancer pulmonaire avec localisation cérébrale. D'une maigreur effrayante car n'arrivant plus à manger tellement il avait mal. Malgré les médicaments. Il a réussi à s'en sortir mais est décédé moins d'un an plus tard.
  • Monsieur B., monsieur imposant de part son surpoids et surtout le fait de refuser de se lever de son fauteuil roulant, sans raison. Il pouvait se déplacer. Et son épouse, si fluette, toujours présente et qui encaissait sa mauvaise humeur.
  • Monsieur B., un vieux monsieur fatigué qui ne voyait quasiment plus ses enfants apparemment. Et lui ne pouvait plus conduire, ce qui n'aidait pas.
  • Monsieur B., si gentil malgré tout ce qu'il a eu sur la figure comme soucis de santé. Est décédé d'un coup alors qu'il tenait face à tellement de problèmes respiratoires graves.
  • Monsieur C., la plus surprenante façon d'apprendre la mort d'un patient. Je l'ai évoquée dans ce billet.
  • Madame C., aux problèmes neurologiques nombreux. Et graves. Qui lors de sa dernière consultation est arrivée en ambulance sur un lit car elle ne pouvait plus bouger.
  • Madame C., une arabe oh mon dieu quelle horreur... Tellement gentille, douce, souriante auprès de son mari. Se dire quand on va à un marché aux puces qu'à cet endroit on l'a vue, s'en souvenir dans tous les villages où on l'a croisée et se dire qu'on ne la reverra plus cette année...
  • Madame C., une emmerdeuse. Vraiment. Comme son mari. Je pense qu'il y avait un profond manque de bonheur chez elle qui se répercutait de cette façon.
  • Madame C., de la robe de qui un cafard mort est une fois tombée. Ramassé discrètement parce que déjà l'odeur n'était pas géniale mais si en plus les patients avaient remarqué ça... Gentil derrière son masque de femme bourrue. Mais n'ayant pas eu accès à une éducation, avec les conséquences que cela implique.
  • Madame F., qui voulait mourir. Elle était vieille, fatiguée. Ses enfants voulaient la maintenir en vie mais elle a choisi de se laisser partir.
  • Monsieur F., vieil homme qui ne paraissait pas sympathique au premier abord. Mais on sentait vite que c'était juste une façade. Tellement gentil en fait et qui aimait bien rigoler.

mercredi 4 juin 2014

lolilol

Bien bien bien... La remplaçante a téléphoné. Elle voulait parler du remplacement de la semaine prochaine.
 
Oh wait...
 
Ce n'est pas prévu qu'elle remplace et comment elle a su qu'il ne serait pas là ?
 
Bref. De toute façon ce n'est pas à moi qu'elle veut parler.
 
Je passe donc le téléphone à mon patron qui ne comprend pas non plus pourquoi elle parle de ce remplacement où une autre médecin a signé pour le faire.
 
Il informe (je dis bien informe) la remplaçante des cas de tubeculose pour qu'elle fasse un éventuel suivi.

Elle est devenue... agressive. À un point incroyable. Mon patron en est tombé des des nues et pourtant il a eu de gros soucis avec son associé de l'époque.
Elle a pris ça pour des accusations. Que de toute façon il fait plein d'erreurs médicales et qu'elle pourrait en dire des choses sur lui. Que de toute façon il l'a attaqué, que sa secrétaire est "malade et complexée" et il y a eu une suite mais je suis partie.
Bref, elle a tout pris pour une accusation alors qu'il s'agit d'une information pour sa santé. Sans compter tout ce qu'elle a signalé qu'il faisait mal et qu'il ne fallait pas traiter ces patients. Hum... qu'elle explique ça à l'agence régionale de santé etc.
 
Elle a été immonde avec lui. Il a mis le haut-parleur pour que j'entende comme elle lui parlait, il se demandait si c'était lui qui devenait fou. Et c'est là qu'elle a fait les remarques sur moi et que je suis partie. Enfin de toute façon, comme elle le dit si bien, mon patron a une main mise sur moi et on "combine des trucs tous les deux".

Ce qui tombe bien, c'est qu'il n'a pas eu besoin de lui expliquer qu'elle ne remplacera pas puisqu'elle ne veut plus revenir ici. Au moins, c'est réglé !

lundi 26 mai 2014

"Non mais c'est du foutage de gueule là..."

Tout est dit. Citation de mon patron. Phrase suivie de celle-ci :

En juin on fera autrement. Si l'autre remplaçante ne peut pas et si tu es d'accord on bossera un samedi matin à la place et on décalera l'autre journée aussi. Mais on ne réitérera pas avec elle.
Ai-je besoin de dire à quel point je suis soulagée ? ^^

Enfin soulagée en partie seulement car 27 courriers attendent d'être tapés. 6 devaient être relus vendredi soir mais elle disait qu'elle n'aurait "peut-être pas le temps". Forcément, quand on veut partir à l'heure exacte on ne peut pas avoir le temps de les relire. Un d'eux est urgent mais ce n'est pas grave apparemment...

Réaction de mon patron en voyant cette pile de dossier : "Jamais en 6 ans [NDLR : depuis que je suis arrivée] je n'ai vu de courrier en retard.". Oui mais lui ne se comporte pas façon médecin hospitalier qui laisse tout faire et se "contente" de faire le diagnostic.


vendredi 23 mai 2014

Moment de flottement

En train de taper le courrier d'un patient, rien de plus banal.
"Les dosage d'IgE totales et IgE spécifiques sont revenus positifs pour les graminées (4/4), le bouleau (3/4), les acariens (2/4), la farine (3/4)"
Arrêt de la frappe. Je ne crois pas me souvenir que le patient en question ait fait des dosages biologiques pour les trophallergènes... [NDLR : comprendre les allergies alimentaires en gros.]

Non, il n'en a pas fait.

Non... elle n'a pas osé...

Si, elle a.

Chère remplaçante, puis-je t'expliquer une chose ? Ce patient n'est pas allergique à la farine. Pourquoi je dis ça ? Parce qu'il est question de "farinae" et non de "farine". Ce qui veut dire qu'on parle d'un... acarien ! Un acarien de la maison, tout simplement en plus.

Non en fait non je ne vais pas te le dire. Parce que l'allergo ça n'est pas ta tasse de thé. Parce que tu n'as pas fait de formation en allergo (sauf les 2 heures obligatoires). Moi non plus et je ne suis qu'une secrétaire, je n'ai même pas de diplôme en secrétariat médicale (ce qui équivaut à être une paria pour certains) mais je vais corriger quand même. Parce que j'en connais un qui se "moquerait" gentiment de moi si je laissais passer une faute pareil vu qu'il sait que je sais. Et je sais qu'il sait que je sais. Merci patron !

*soupir quand même*

mardi 20 mai 2014

Veto à prévoir pour les congés d'été ?

Cette article était dans les brouillons depuis février. Vu comment ont été les deux jours où "elle" a été là, je n'avais plus vraiment envie de continuer. Je crois que je n'ai plus besoin de le compléter, on sait ce qu'il en est...

J'essaie autant que possible de ne pas juger les gens trop vite. Sauf que je n'arrive pas toujours à le contrôler...
Le premier remplaçant que j'ai connu n'était vraiment pas "terrible" on va dire. Pas très accueillant et surtout tout le temps en train de me demander ce qu'il faut faire. Il avait oublié que le médecin c'était lui et ça ne rassurait pas du tout les patients... Quand mon patron fait des gaz du sang, je n'entends rien. Là, j'ai chaque fois entendu des "aïe" bien prononcés et les patients s'en souviennent encore. Une patiente a même fait un malaise et n'a plus voulu revenir... Mais bon, de toute façon, ce n'est pas avec des tests allergologiques qu'il allait "gagner sa vie" comme il m'a dit. Ok, bye.

Deuxième remplaçante... Un pur bonheur, dans tous les sens du terme. Elle savait ce qu'elle faisait ou ne faisait pas et pourquoi, était très gentille, etc. Même les patients l'ont aimée. Sauf qu'un pneumologue a réussi à en faire son associée (ou plutôt son esclave) en racontant des conneries à tout le monde. On a quelques contacts et on ne manque pas de se saluer par mail ou via mon patron lors de congrès.

Troisième remplaçante, rien à signaler non plus. J'ai mis la deuxième sur un piédestal donc je n'arrive pas à la mettre au même niveau mais il n'y avait vraiment rien à redire. Pour preuve, les patients l'ont appréciée aussi, ce qui veut tout dire.

Conte de fée ?

Va développer les radios Cendrillon. Tape le certificat Cendrillon. Réponds au téléphone Cendrillon. Ouvre aux patients Cendrillon. Occupe-toi des sommeils Cendrillon. Laisse-moi te parler pendant que tu es au téléphone Cendrillon. Laisse-moi te parler pendant que tu es au téléphone, qu'il y a un patient devant toi, que ça sonne et que tu dois développer une radio Cendrillon.

Bon. C'est long jusqu'au retour du roi qui me redonnera une place normale. Si même les patients qui ne le connaissent pas et donc ne peuvent pas comparer ont pitié de moi, je crois pouvoir dire que je ne suis pas folle.

lundi 19 mai 2014

Mail du jour

Mon patron est au congrès de l'ATS à Los Angeles pour la semaine. Retour de la remplaçante chérie d'amuuuuuuuuuur que j'aime. Ou pas. Grâce au fait qu'il est avec un directeur d'agence de prestataire de service, je peux lui envoyer des messages. Je crois que ça va le rendre nerveux de voir que ces indications on s'en fout...
Bonjour à vous !
J'espère que le voyage s'est bien passé.

Si vous voulez bien transmettre [mettre ici le nom de son patron] qu'il me manque et que j'ai hâte qu'il revienne. Oui, journée même pas encore finie et côté nerfs j'ai déjà du mal.

Elle a eu du retard. Une demi-heure ce matin, 20 minutes cette après-midi. Même pas bonjour. Exactement comme la dernière fois.

Elle veut que je déplace une consultation de mercredi soir. Une déléguée de je ne sais plus quel labo voulait vous inviter à une réunion d'information. Du coup elle lui a proposé à elle. Sauf que c'est un scolaire (d'où le rendez-vous le mercredi) et que je n'arrive pas à le joindre. Mais elle veut y aller (ou partir plus tôt ? comment ça je suis mauvaise langue ?).

Elle ne développe pas les radios. En plus elle ne me prévient pas toujours, faut que je devine quand je suis en train de m'occuper d'un sommeil apparemment. Et elle n'arrive pas à cadrer les patients pour les faire du coup elle a tout bougé, il faudra refaire les réglages (elle ne se souvenait pas qu'elle pouvait monter le siège... et donc recadrer le patient par ce biais).

Elle voulait un scanner en ultra-méga-grosse urgence pour un patient que vous suivez pour une petite opacité qui est stable et chez lequel vous aviez même fait une fibroscopie. Le patient refuse d'aller à l'hôpital civil et elle s'est énervée parce qu'on ne peut pas prendre RDV directement nous-même. Le patient est maintenant très inquiet car elle a utilisé plusieurs fois le mot "urgent" en insistant qu'il fallait que ce soit fait rapidement. Elle lui a aussi dit qu'il faut faire une fibroscopie. Il avait l'air perdu en partant...

A midi et demi elle voulait que je lui montre comment faire une feuille de soins. J'ai dit que je n'avais pas de carte vitale sous la main. Je reconnais, c'est faux, mais à midi et demi alors qu'elle avait fini les consultations à 11h45 (oui elle a carburé) et qu'elle aurait pu me demander là, j'avoue que je n'ai pas eu envie de faire un effort. En plus Roger venait d'arriver.

Pour couronner le tout Monsieur N. vient de m'accuser du fait de ne plus être pris en charge à 100 % ici. Pour lui c'est clairement à cause de moi. Je lui ai montré qu'il a les 100 % pour le diabète et non les poumons car il ne me croyait pas. Je lui ai même proposé de l'imprimer pour en parler avec sa fille et il l'a mal pris aussi (pourtant elle s'occupe souvent de ses papiers). J'ai insisté pour qu'il en parle avec son médecin traitant. Pas sympa du tout.

Et on continue sur la lancée de une consultation = un courrier systématique. J'ai aussi peur de l'état du planning à votre retour vu que c'est consultation quasiment chez tout le monde.

Bref... revenez vite !!! J'espère que vous avez du beau temps.

Profitez bien.

Fanny

vendredi 9 mai 2014

Privilège


"Vous avez le feu vert du médecin responsable de la formation, le Docteur L."

YES!
 
Je ne sais plus si j'en ai parlé, mais j'ai une sclérose en plaques (SEP, Salope Et Pétasse pour les intimes).

Tous les ans, le réseau alSacEP (et autres, il y en a dans toute la France) fait une grande réunion d'information pour les malades et les aidants. Réunion à laquelle je suis devenue incapable d'aller car mon compagnon travaille le samedi et je suis complètement déprimée car généralement la plus jeune et entourée de personnes avec des béquilles, en fauteuil roulant et même parfois en fauteuil couché. On a beau vous dire que tout le monde n'a pas la même évolution, ça fiche quand même un coup.

Le Centre Hospitalier de Mulhouse organise sa Deuxième Journée Médicale cette année. Avec entre autre une intervention du grand professeur spécialisé "du coin" concernant les nouveaux traitements de la SEP. Première intervention de cette journée. C'est mon patron qui m'a donné le programme pour me le montrer justement.
 
Comme les prestataires et laboratoires me disent régulièrement que "mais siiiiiii vous pourriez venir aussi" (oui mais ça ne m'intéresse pas ou je ne suis pas disponible), j'ai posé LA question : est-ce que moi, simple secrétaire, ai le droit de me joindre aux médecins qui viendront écouter cette intervention ?

La réponse est celle de la première ligne de cet article peu intéressant mais qui me fait plaisir. Je sais que je ne vais pas tout comprendre. Mais j'ai acquis quelques notions, je me renseigne de mon côté et surtout je vais être concentrée et ne pas avoir l'esprit pollué par ce qui se passe autour et que je n'arrive pas à laisser de côté car la douleur dégagée autour est trop forte.

mercredi 30 avril 2014

Faire-part de décès

Madame C., voix neutre habituelle : Suite à la consultation du 4 avril, il me faut un papier pour le remboursement de la mutuelle ?

Moi : Non tout est transmis directement.

Madame C. : D'accord. Je préférais être sûre.

Moi : Mais si vous en avez besoin je vous sors le papier.

Madame C. : Non ce sera bon. Par contre il faut que je vous dise autre chose...

Moi : Oui ?

Madame C., toujours de la même voix : Mon mari est décédé.

Moi : ... toutes mes condoléances.

 Madame C. : Merci. Tous ces examens pour rien, il est mort pendant l'intervention...

Comment dire... je ne m'attendais pas à une telle annonce. Surtout quand la discussion commence par une question d'ordre administratif pour les remboursements. Chacun a sa façon de faire pour réussir à annonce un décès...

lundi 28 avril 2014

Hey, bonjour petit blog !

J'avoue, je t'ai laissé de côté et oublié. Surtout que pendant ma semaine de congés je n'avais aucune envie de penser à toi car tu es lié à mon travail.

La reprise a été ce matin. Et comme toujours, c'est la merde...

Sur le répondeur des patients qui râlaient qu'on était fermé jusqu'au 28 mais pas de nom ni d'autre information.

Un patient qui a été opéré d'un cancer qui a de gros soucis avec transfusion en urgence la semaine dernière. Je vais continuer à donner sang et plaquettes, c'est nécessaire.

Des patients qui estiment anormal qu'un antibiotique ne fait pas d'effet en un jour. Voire deux jours quand les personnes en question sont patientes. Et quelle est leur conclusion ? Le médecin généraliste ne sait pas il faut voir le pneumologue. Ben non. Désolée mais un traitement de n'est pas instantané comme ça en 2 secondes. Ça se saurait !

Des gens qui sont purement et simplement désagréables. Comme ça, presque "pour le fun" j'ai envie de dire.

Et des gens normaux aussi. Qui sont là, font leur(s) examen(s) et ce qui leur est conseillé. Ces patients-là sont reposants...

Mais j'ai quand même envie de crier à l'aide. Si si. Ou alors si je pouvais avoir plusieurs bras comme Ganesh, ce serait l'idéal. Je me sens comme cette carapuce en fait (oui, j'avoue, j'ai joué aux Pokémon et non je n'ai pas honte).

lundi 7 avril 2014

Le trou de la sécu

Une des choses pouvant expliquer le fameux "trou de la sécu", c'est quand nous avons ce genre de cas : une patiente de plus de 80 ans, fatiguée, qui a mal. Et pour cause : elle a un cancer pulmonaire avec métastases osseuses. Vu son âge et son état de fatigue avec également un ras le bol général, elle ne sera pas opérée.

Les dossiers sont présentés lors d'une réunion pluridisciplinaire. En gros la réunion des grands pontes de la médecine pour décider du traitement le mieux adapté au patient.

Dans ce contexte, toute une série d'examen est demandé dont des imageries pour écarter toute localisation secondaire en cas d'opération possible.

Patiente non opérable et ne souhaitant de toute façon pas se faire opérer, mon patron a décidé de ne pas lui faire le bilan d'extension, comme il le fait toujours dans ce cas-là. Réaction des grands pontes : il faut lui faire un bilan TOTAL d'extension voyons !

D'un côté mon patron a le son de cloche de grands professeurs qui disent qu'il est inutile de balancer encore des rayons aux patient et de programmer des examens ayant un tel coût quand ce n'est pas nécessaire et d'un autre le son de cloche des grands pontes qui veulent tout quand même parce que... ben... juste "parce que" en fait.

Si le ménage pouvait être fait pour les examens demandés au titre du "parce que" et non par nécessité, on ferait sûrement des économies... Sans compter le délai d'attente du patient qui est rallongé, pendant lequel il stresse encore plus et a le temps d'avoir des douleurs plus importantes.

vendredi 21 mars 2014

Ironie ?

Le patient, récidive d'un cancer avec ô joie une localisation dans l'autre poumon en plus :
Le rendez-vous c'est le 8 avril ? C'est le jour de mes 55 ans...

Moi, dépitée et face à un patient qui sait très bien ce que j'en pense :
... j'adore l'ironie du sort...
 
Le patient :
Je ne vous le fais pas dire. Déjà la première fois j'ai été hospitalisé pour l'opération le jour de notre anniversaire de mariage.

Sans commentaire...

jeudi 20 février 2014

Chère visiteuse médicale

Pourquoi es-tu toujours si hautaine ? Tu arrives comme si tu étais en terrain conquis, disant "bonjour" parce qu'il le faut mais on sent que je ne suis pas ta cible.

Tu es surprise car je m'en vais, il est midi. Pourquoi attends-tu le moment où j'ai mis ma veste et que je suis à la porte pour me dire "on peut prendre le prochain rendez-vous ?" alors que tu es là depuis quinze bonnes minutes ?
 
Pourquoi tu me montres toute fière le carnet de suivi qui est sorti il y a bientôt 1 an (à ta grande surprise) et qu'on a déjà ? Je sais que tu as repris le secteur d'une autre mais elle nous avait déjà donné des carnets.

Faire du rab j'en suis capable. Mais pas quand tu empiètes sur ma pause alors que tu es là depuis un moment, qu'il y a zéro urgence, que tu ne veux pas rappeler pour le rendez-vous et que  tu veux vendre ton produit qu'il est le meilleur de tous.

[NDLR : il est possible de dire aussi "cher visiteur médical". J'ai utilisé le féminin car il s'agissait d'une femme mais cela vaut aussi pour ses collègues masculins.]

Des horaires qui choquent

Je me suis demandée si elle rigolait. Sauf que non, elle était sérieuse...

La remplacente : On commence à quelle heure ?
Moi : A 8h00.
La remplacente, ton choqué : Sérieusement ?
Moi : Euh oui...

Elle a été choquée qu'on commence si tôt. Si si. Elle m'a demandé à quelle heure j'ai mis le dernier patient : 18h30, ne sachant pas si elle voulait faire plus tard. J'ai bien fait de ne pas mettre plus tard : "Aucun rendez-vous après 18h30 et les urgences vont à l'hôpital".

... booonnnnnn, ça va être génial à expliquer aux patients :-S

jeudi 6 février 2014

Ma secrétaire détestée

Déléguée d'un labo accompagnée de son patron qui arrive. Déjà ça m'énervent, ces deux-là ne prennent même plus la peine de prendre rendez-vous, ils arrivent la bouche en fleur avec des "on en a pour une minute". Mais bien sûr.

Bla bla bla. Le patron donne un document sur une étude sur la BPCO. Bla bla bla.

A savoir : "bla bla bla" est à remplacer par un discours de commercial avec des termes médicaux, rien de plus.

Le patron : Et donc cette étude montre que les patients traités tôt et avec le bon médicament ont une meilleure évolution.


[La déléguée a vu mon grand sourire, elle a du s'attendre à un truc, elle commence à me connaître. Je rigole un peu et apparemment le patron l'a entendu.]
 

Le patron : Et ce médicament c'est bien sûr le *biiiiip*".
 

Moi : Oh ben ça alors ! Ce n'est vraiment pas commercial comme discours ça.
 

[Air renfrogné du patron en question et début de rire de mon patron.]

Faut pas déconner, c'est gros comme une maison la façon dont est faite leur discours commercial. Je crois qu'il va aussi commencer à se méfier à force.

Fanny, secrétaire probablement haïe des labos qui passent dans ce cabinet. Mais manque de chance : faut passer par moi :D

mercredi 5 février 2014

LOL ?

"L'Espace Pro connaît depuis quelques jours une grande instabilité. Nous sommes conscients de la gêne que cela engendre pour les Professionnels de Santé utilisant ses services. L'ensemble des équipes techniques de l'Assurance Maladie sont mobilisées pour rétablir un fonctionnement normal dans les meilleurs délais."

En lisant ça, je me demande juste si la CPAM se moque du monde. Leur site est instable n'importe quand, ce n'est pas juste en ce moment. Mais sinon ce serait en effet bien que les équipes techniques se mobilisent et en fassent un service accessible et sans problème. Les messages d'erreur comme quoi telle information n'est pas disponible en ce moment c'est plutôt pénible et cette "espace pro" perd tout son intérêt.

jeudi 23 janvier 2014

Bientôt...

Découvrez la nouvelle émission de télé-réalité "Mes patients, ma secrétaire et moi" :
 
... de l'amour (vieux-beau dragueur en titre de la secrétaire)
 
... du sang (ben oui, à écouter certaines personnes, ça saigne horriblement lors des tests cutanées)
 
... du suspens (le médecin a-t-il raison sur le diagnostic ?)
 
... des envies de meurtres (l'époux de la patiente qui tutoie le médecin et t'agresse parce que tu n'as pas de rendez-vous "alors qu'elle revoit le cardiologue le 6 mars et qu'il veut les résultats")
 
... de l'humour (ça ? c'est la machine qui pète)
 
... des questions existentielles dignes des plus grands philosophes (on demande le deuxième polygraphe à partir de la dernière semaine de février ou pour début mars ?)

Émission disponible de suite dans votre cabinet médical préféré (ou pas). À bientôt !

[Ok c'est nul. J'essaie d'évacuer comme je peux le stress qu'on est en train de se prendre ces derniers temps avec mon patron.]

lundi 20 janvier 2014

"Vous faites du mieux que vous pouvez je suis sûre"

"Je suis essoufflée, j'ai du mal à respirer. J'ai été en arrêt la semaine dernière et cette semaine aussi à cause de ça."

Ok. Donc au téléphone tu es aussi essoufflée qu'une personne normale. Pas de mots entre-coupés, pas de sifflements, etc. Je veux bien, au début je me faisais avoir mais là non, faut pas déconner. Surtout quand on me dit avoir insisté auprès du MG pour avoir un arrêt de travail pour ce problème d’essoufflement et dire que les médicaments n'aident pas alors qu'ils ont à peine commencé à être pris.

"Je compte sur vous si vous avez un désistement cette semaine hein."

Aloooooooors... Du monde en plus, du monde en plus, du monde en plus et des cancers à voir pour qu'ils soient annoncés aux personnes qui les "hébergent", des crachats de sang, des douleurs qui ne cèdent pas depuis des mois, etc. Je ne sais pas pourquoi, mais je ne peux rien lui promettre -_-

"Vous faites du mieux que vous pouvez je suis sûre"

Passe-moi de la pommade, ça n'ira pas plus vite...

vendredi 3 janvier 2014

La reprise

Nous voilà en 2014, jour de la reprise. Je n'ai qu'une chose à dire...


AU SECOURS !!!