Monsieur M. bénéficie d'une ventilation par PPC car il fait des apnées du sommeil. Il a changé de médecin prescripteur car il connaît mon employeur. Jusque là, tout va bien.
La demande d'entente préalable arrive, remplie sur une feuille en ALD. Or, il n'y a que deux ALD qui prennent en charge la PPC : celle pour l'hypertension artérielle sévère et celle pour insuffisance respiratoire chronique. Il n'a ni l'une, ni l'autre.
Je demande donc au prestataire de refaire la DEP non en ALD. Ils ont tenu à informer le patient car "cela a pourtant toujours été fait en ALD". J'ai juste envie de dire que je m'en contre-fiche si le médecin d'avant faisait ça alors qu'il n'aurait pas dû. C'était son problème. Là ça devient le mien et surtout celui de mon employeur en cas de vérification.
Le patient téléphone ce matin pour dire qu'il ne comprend pas. Je lui explique tout. Et surtout que les contrôles sont de plus en plus fréquents, d'autant qu'il y a eu beaucoup d'abus. Le résultat ? Il va demander à son médecin pour avoir une ALD soit pour HTA sévère, soit pour IRC afin de continuer à bénéficier de la prise en charge à 100 % de sa PPC.
J'ai presque envie de dire "lol, pour l'HTA tu peux te brosser et pour l'IRC tu crois qu'avec des valeurs fonctionnelles normales tu vas l'avoir ?". C'est fou ce système d'acquis... Surtout pour un traitement pris en charge avec des tarifs définis par la sécu et non par les prestataires.
Comme dit mon employeur, si monsieur le président fout un gros coup de pieds dans la fourmilière il va y en avoir du français râleur dans la rue pour des acquis dont il n'a toujours pas compris à quoi ils correspondent...