vendredi 13 mai 2022

Je réalise

Je réalise que j'avais parlé de reprendre le blog. Sauf que ça s'était très mal passé avec la spécialiste en question (je ne dirai pas quelle branche) où j'ai rompu la période d'essai, une première.

Puis il y a eu un nouveau poste en pneumo. Où l'on m'a fait un très sale coup après plusieurs mois alors qu'on ne pouvait rien me reprocher (à part mes heures sup non payées pour lesquelles je ne réclamais rien à part de les récupérer). J'ai fini en arrêt avec reprise de crises d'angoisse alors que depuis plus de 10 ans je n'en avais plus faites. J'ai été dans un état catastrophique. Puis est tombée la rupture conventionnelle.

Puis le chômage à nouveau. Long. Trop long.

Un poste chez un prestataire de santé où je ne dirais pas ce qu'il s'est passé en détail. Mais pour avoir demandé à avoir du travail au lieu de ne rien faire, ma période d'essai a été rompue en 1 semaine. PARCE QUE J'AI DEMANDÉ DU TRAVAIL MAIS ZUT !

Boulot chez un autre presta où j'avais déjà eu un CDD donc je savais que je mettais les pieds chez des gens corrects.

Rupture de ce CDD d'un commun accord pour en débuter un autre de 6 mois en ophtalmologie, une première. Où j'ai récemment signé un CDI.

Je vais peut-être bien me remettre à écrire... Surtout que je vais avoir une petite formation et j'apprends des choses. On verra.

samedi 29 août 2020

Salut toi...

Au final j'aurais eu la possibilité de reprendre le blog. Sauf qu'on m'a fait un très mauvais coup au niveau du travail dont j'ai été jetée au bout de 3 semaines après avoir tout donné, y compris être venue avec de la fièvre. Sans compter les autres emmerdes. Mais je ne vais pas expliciter pour ne pas avoir de souci.

 Il se trouve que depuis fin novembre, je n'ai eu que 3 entretiens en tout. 3 ENTRETIENS... Je trouve cela dérisoire en raison du nombre de candidature, surtout pour des postes de secrétaire médicale où j'avais tout ce qu'il fallait. En plus je n'ai pas le diplôme donc on me paie moins, c'est bien ça non ? Apparemment je ne suis pas assez bien. Et parfois c'est Pôle Emploi qui ne transmettait pas ma candidature car "le profil ne correspond pas". Il correspond à 100 % mais tout va bien !

Et me voilà subitement en entretien de 5 minutes avec une médecin. Suivi d'une demande à ce que je reste un peu avec la secrétaire présente (travaillant normalement dans un cabinet d'une autre ville) pour qu'elle se fasse une idée. Je suis restée 2 heures à faire diverses choses puis on m'a demandé de venir dans le cabinet principal pour 2 jours avec décision au second jour. La décision était déjà prise à la fin du premier. À savoir me proposer un CDI avec période d'essai bien sûr, surtout que c'est du temps partiel.

Je commence le 31 août. Mélange d'un peu de joie d'être ailleurs qu'entre 4 murs et de dépit de retourner là-dedans, surtout après ce qu'il s'est passé. J'ai peur des relations des autres.

samedi 21 septembre 2019

La reprise du blog ?


J'ai eu un "entretien" avec une ancienne remplaçante de mon ancien patron. Je mets entretien entre guillemets car elle voulait déjà m'engager. Mais comme j'avais une chance de garder un travail que j'aime, j'avais dit non.

Sauf qu'au final tout n'a été que mensonge et personne ne voulait me la donner cette chance... Pas dans le département. Dans celui d'à côté oui mais il n'y avait pas de place.

Il est donc plus que probable que d'ici novembre je recommence à être secrétaire médicale, psychologue, assistante maternelle et plus si affinité. Alors que je n'avais dit "plus jamais". Quelle idée...

Édition du 03/10/19 : c'est chose sûre, début novembre je recommence à travailler dans le domaine médical.

vendredi 15 septembre 2017

Et plus d'un an après ?

Je me suis dit que j'allais faire un petit point. Mon contrat comme secrétaire/assistante médicale a pris fin le 29 juin 2016. J'avais démissionné pour ne pas travailler avec un repreneur n'ayant rien d'un médecin pour moi, à part certaines notions.

Je suis peut-être dure, mais quand je vois qu'il y avait des choses que je savais mieux faire, mieux gérer, mieux diagnostiquer même (un comble !!!) face à quelqu'un qui ne pensait qu'à l'argent, arrivait tout le temps en retard, prescrivait à tout va (tu n'as pas besoin mais allons-y je te fais une ordo pour de la Ventoline, WTF?!)... Ben ça ne donnait pas envie de rester. Surtout quand il veut jouer au con avec la réglementation du travail et essayer de tout me mettre dans l'os.

Après il y a aussi le fait que je n'aimais pas mon travail. Je me pliais en quatre pour le médecin et les patients mais je n'aimais pas. J'étais bouffée par mon empathie et l'énergie que je déployais pour les autres au lieu d'en garder un peu pour moi avec la Salope Et Pétasse.

Je suis contente de ne plus travailler là-bas. C'est un fait.

Mon ancien patron ne me manque pas car je continue à papoter avec lui et à le voir.

Par contre, il y a des patients qui me manquent. Ils sont plus nombreux et me manquent plus que ce que j'aurais imaginé.

Je vais d'ailleurs reprendre contact avec certains d'entre eux. Maintenant que tout s'est bien tassé, que la page est bien tourné et qu'il n'y a plus de risque vis-à-vis du repreneur.

C'était une belle et difficile expérience au final.

lundi 9 mai 2016

Pause

J'ai deux articles qui sont toujours au stade de brouillon. Je voudrais écrire, j'en aurais besoin. Mais les murs ont des oreilles et je suis épiée.

Du coup, j'essaie de ne pas attirer l'attention. Je prépare ma sortie et j'espère que rien ne va venir la faire capoter. J'ai la pression de toux les côtés. Je ne suis plus traitée comme je devrais l'être. Je ne veux pas être une reine, mais je n'ai pas à être la boniche et le punching-ball de tout le monde.

J'aimerais juste faire mon travail correctement et non me retrouver à écrire des choses que je sais être fausses car le travail n'a pas été fait comme il aurait fallu.

J'aurais voulu finir comme cela avait commencé, de la façon la moins stressante possible. Mais j'ai du sortir les armes et commencer à me battre. Mais me préserver aussi de ce qu'on pourrait me faire pour m'empêcher de faire ce que je veux.

Nous ne sommes pas marié(e)s à notre travail. Nous ne devrions jamais l'oublier. On ne devrait jamais nous forcer et nous dire que "si si si, vous vous êtes engagé(e)".

Donc je fais une pause. Quand tout sera fini, je pourrai alors revenir sans aucun risque pour mon futur.

lundi 4 janvier 2016

J'ai parlé

Je ne sais pas si ce que j'ai fait est une bonne chose. Enfin si, au fond de moi je suis convaincue que c'est le cas. Mais il y a toujours un doute.

Il m'est arrivé de lâcher à de rares patients que j'ai une sclérose en plaques. Pourquoi ? Parce qu'il s'agissait de patient ayant des problèmes neurologiques similaires, voire justement une SEP. Et qui étaient désemparés.

Il m'a semblé que cela leur a fait du bien d'en parler. De parler de leurs inquiétudes, de me poser des questions. Et j'avoue que lorsque j'ai eu ce rapport avec un patient âgé ayant une SEP de longue date et à qui j'ai demandé si je pouvais lui en parler, en ayant moi-même une, cela m'a fait du bien aussi. Du bien de voir qu'on ne finit pas forcément comme un légume. De voir que les autres ont peur aussi. De voir que d'autres refusent toujours d'accepter la maladie. De voir qu'on n'est pas seuls.

M'étant mise à Twitter l'année dernière (véridique), je me suis mise à suivre des médecins dont je lisais déjà les blog. Et je suis tombée sur un retweet d'un message de Margot (alias @Hermine_sed, qui a un blog et qui fait des vidéos que j'adore). Elle cherchait des personnes ayant des maladies chroniques et qui seraient prêtes à en parler pour faire une grosse vidéo sur laquelle elle prévoyait de "passer de nombreuses heures à se taper la tête contre son écran".

J'ai réfléchi. Je me suis dit qu'envoyer un mail pour avoir plus d'informations ne m’engageait à rien. Puis j'ai encore réfléchi. Et j'ai fait une vidéo de près de 54 minutes. Je n'avais encore JAMAIS autant parlé de la SEP. Du début à la fin. J'ai voulu la refaire car j'étais hors sujet pour certaines choses mais je n'en ai pas eu la force. Je n'avais pas réalisé à quel point cela avait été éprouvant d'en parler, même si c'était seule face à une caméra.

Je parlais déjà peu de la maladie mais ça a été encore moins le cas ensuite. Puis un patient a téléphoné, n'a plus pu se lever un matin. Cela a ravivé ce qu'il s'est passé début 2005 pour moi. "Suspicion de SEP" m'a-t-il dit. Et on sentait dans sa voix qu'il avait peur. Du coup j'ai lâché l'information : "je comprends, j'ai une SEP aussi et la première poussée s'est passée de la même façon".

Nous en avons discuté quand il a pu revenir au cabinet pour son suivi. Il m'a posé plein de questions. Ancien rugbyman, il n'a aucune envie de la laisser faire. Suite à une importante blessure aux cervicales (opération nécessaire), il ne pouvait plus jouer au rugby, sa passion. Mais il est battant, il veut continuer à marcher avec ses filles. Même avec sa canne, il s'en fiche, il veut.

Le fait d'avoir simplement discuté, sans cacher ses peurs ni rien, cela les a aidé. Et je trouve que ce n'est pas assez le cas. J'aurais aimé qu'on en discute de la même façon avec moi au début plutôt que de rester sur un discours purement optimiste. Surtout sachant qu'une soeur de ma mère en est morte.

Cela me fait applaudir le travail de Margot justement. La vidéo qui m'a le plus "émue" dernièrement on va dire est celle-ci : Tu as le droit d'aller mal

Si tu passes ici par hasard (le blog n'étant pas connu il y a peu de chance mais on ne sait jamais) et que tu as une maladie chronique, ou que tu connais quelqu'un qui a une maladie chronique, n'hésite pas à lui montrer ces vidéos. Elles font du bien.

Et pour résumer ce que j'essaie de dire : écoutez les gens. Ne dites pas juste ce qu'il faut faire ou pas, comment ils devraient réagir, etc. Écoutez-les et réagissez en fonction de leurs besoins. 

jeudi 1 octobre 2015

Soupir intérieur

Patron qui me dit 36 trucs en même temps à faire et à enregistrer.
Patient : Vous avez l'air de vous dépêcher.
Moi, en souriant (on notera l'effort) : Oui il faut être partout à la fois.
Patient : Oh ben vous savez c'est normal. Toute ma vie je rentrais le soir après 19h et je n'en suis pas mort.
...
 
...

Merci mon gars. Mine de rien, elle a fait mal cette remarque. Alors certes, cher monsieur, vous ne pouvez pas être au courant. Mais du haut de vos 59 ans, vous n'avez pas de souci de santé en dehors d'un hypothétique peut-être pas dit du tout syndrome d'apnées du sommeil. Du haut de mes 34 ans, je traîne une SEP qui m'en fait voir depuis 2005.

Donc oui, je me dépêche, faut que je note, j'ai du mal à suivre. Je n'en mourrai pas, en effet. Mais le retour de bâton en rentrant va être violent.

Mais bon, c'est rien après tout...